Algérie


Depuis le début des années 1990, les nouvelles en provenance d'Algérie ne sont pas bonnes et le pays continue à alimenter à intervalles réguliers les gros titres de l'actualité. Pourtant, des voyageurs recommencent à inscrire l'Algérie sur leur carnet de route. Évitant le nord troublé par la violence politique, ils mettent le cap sur l'immensité saharienne du sud du pays. Les circuits de voyagistes spécialisés et les vols directs vers les dunes du Grand Erg occidental et les stupéfiants paysages du Tassili n'Ajjer leur ouvrent la voie vers un Sahara qui continue à faire rêver. L'année 2003, qui a été décrétée "Année de l'Algérie" en France, devrait permettre de promouvoir les échanges culturels entre les deux pays.

 


EN BREF
Carte d'identité du pays
Caractéristiques économiques
Renseignements pratiques
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HISTOIRE & GEOGRAPHIE
Histoire
Géographie

A VOIR
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Les îles de la Frise
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CULTURE & ARTS DE VIVRE
Culture
Arts
Saveurs et recettes
Fêtes et festivals
A lire

CLIMAT & ECOLOGIE
Climat
Faune et flore
 
 
TRANSPORT
Comment s'y rendre ?
Comment circuler ?

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
Activités
Coût de la vie
Change, pourboire et marchandage
Quand partir ?
Ambassade étrangère en France
Ambassade française à l'étranger
 
 
     

 

EN BREF

Carte d'identité du pays

Intitulé officiel : République démocratique et populaire d'Algérie
Superficie : 2 381 740 km² (environ 4 x la France)
Population : environ 30 millions d'habitants
Capitale : Alger
Population et ethnies : Arabes, Berbères (Kabyles, Touaregs).
Langue : arabe, tamazight, français.
Religion : islam sunnite
Institutions politiques : république à régime présidentiel. Parlement bicaméral.
Président de la république : Abdelaziz Bouteflika


Caractéristiques économiques

PNB : 42 milliards de $US environ
PNB/hab : 1 400 $US/hab environ
Principales activités : gaz naturel (5e producteur mondial), pétrole, produits agricoles (dattes fraîches, vin)
Principaux partenaires : France, Italie, États-Unis, Allemagne, Espagne


Renseignements pratiques

Visa : obligatoire. Renseignez-vous auprès d'une ambassade d'Algérie sur les formalités. Les tours-opérateurs les prennent fréquemment à leur charge.
Santé : Le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire pour les voyageurs provenant d'une zone où cette maladie sévit. Les vaccinations habituelles sont recommandées (tétanos, poliomyélite, diphtérie, typhoïde, hépatite). Munissez-vous de protections efficaces contre le soleil.
Décalage horaire : aucun avec la France en hiver, - 1 heure en été (GMT +1 h)
Poids et mesures : système métrique
Électricité : 220 volts/50 Hz (mêmes prises qu'en France)


Langue

L'arabe parlé en Algérie présente de nombreuses différences régionales. Il est par exemple plus doux du côté tunisien et plus guttural à l'approche de la frontière marocaine. Des langues d'origine berbère comme le touareg (tamachek) et le kabyle (tamazight) sont également parlées dans le pays. Le tamazight a été officiellement reconnu comme deuxième langue nationale en Algérie en mars 2002.

La prononciation de l'arabe est difficile. Elle se caractérise notamment pas l'utilisation des diphtongues aw ("aou"), ai ("aï") et ei ay (comme dans "faïence"). Trois consonnes sont particulièrement difficiles à prononcer pour le débutant. Il s'agit de l'occlusive sourde (') et des sons ayn (fricative sonore) et rayn ("gh"). Ces deux derniers s'obtiennent assez bas dans la gorge et sont vocalisés par contraction gutturale accompagnée d'une sorte de grasseyement.

La transcription de l'alphabet arabe en alphabet latin n'obéit pas à des règles strictes. Voici quelques mots et expressions utiles :
bonjour : as-salam 'alay koum
au revoir : ma'as -salam
merci : choukran
oui/d'accord : n'am
non : la
excusez-moi : smeh liya
comment-allez-vous ? : kayf halek ?
parlez-vous français ? : tatkellem faranciya ?
je comprends : fhemt
je ne comprends pas : ma fhemtch
je m'appelle... : ismi...
où se trouve le/la... ? : fyn...?
autobus : tobîs
bus (longue distance) : kar
gare routière : mahatta al-tobîs
gare ferroviaire : mahatta al-tren
gauche : liser
droite : limen
la police : al-bolîs
l'hôtel : al-otêl
le restaurant : al-mat'am

Monnaie

le dinar

Indicatif téléphonique

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HISTOIRE & GEOGRAPHIE

Histoire

Berbères, Arabes et Ottomans
L'Algérie est historiquement peuplée de Berbères, peuple né de différentes migrations au cours de la préhistoire. Ils sont soumis au Ier siècle par le puissant Empire romain, qui christianise la région. L'épisode suivant a lieu au VIIe siècle, lorsque les Omeyyades, dynastie arabe conquérante dont l'empire a pour capitale Damas, ajoutent l'Algérie à la longue liste des pays qu'ils dominent. Ils apportent avec eux une nouvelle religion : l'islam. Les Berbères n'ont de cesse de résister aux Arabes durant les siècles suivants. La côte du Maghreb, dans le même temps, sert de base d'opération aux nombreux corsaires qui pillent les navires marchands naviguant en Méditerranée. Au XVIe siècle, le corsaire turc Barberousse, alors maître d'Alger, met le pays sous la protection de l'autorité ottomane d'Istanbul.

1830 : la colonisation française
La colonisation de l'Algérie débute en 1830, lorsque les troupes françaises forcent le dey d'Alger à capituler. Elles se heurtent très vite à l'armée de l'émir charismatique Abd el-Kader. Il faudra plus de quinze ans à la France pour venir à bout de la résistance de celui qui est devenu l'une des plus grandes figures de l'histoire algérienne.

Après sa capitulation, en 1848, la France applique sans entraves son programme colonial. Il mélange un progrès notable des infrastructures (routes, voies ferrées) aux habituelles injustices du colonialisme : la culture locale est niée, les mosquées transformées en églises, les terres confisquées et confiées à des colons blancs. Le mécontentement gagne du terrain à partir des années 1920. En 1943, le Manifeste du peuple algérien demande l'égalité entre les Français et les Algériens, considérés comme indigènes par l'administration coloniale. Des débuts de soulèvements sont impitoyablement réprimés dans les années qui suivent.

1954-1961 : la guerre d'Algérie
Le Front de libération nationale (FLN) engage la lutte armée contre la puissance coloniale le 1er novembre 1954. Une première vague d'attentats, bientôt suivie de nombreuses autres, révèle l'existence d'une opposition algérienne organisée et déterminée. Elle attire également l'attention de l'opinion publique française sur la situation en Algérie.

Les échos en France de la bataille d'Alger (1957), le trouble de l'opinion publique française et la difficulté à justifier la politique coloniale (la Tunisie a obtenu son indépendance en 1957) poussent de Gaulle à envisager l'autodétermination du pays en 1959. Il doit alors faire face aux Français d'Algérie (les pieds-noirs), attachés à leur position dans la colonie, et à une partie de l'armée française. En 1961, des généraux français sont à l'origine d'une tentative de putsch militaire à Alger. Leur initiative échoue mais ils poursuivent leur opposition à la politique de De Gaulle en créant l'OAS (Organisation armée secrète), qui perpétue des attentats en France et en Algérie. Un référendum est enfin organisé en métropole et en Algérie en janvier 1961. Il approuve massivement l'indépendance de l'Algérie, qui devient réalité l'année suivante avec les accords d'Évian.

La guerre d'Algérie marque encore cruellement les consciences collectives des deux pays. En 2000, les révélations de militaires français qui ont reconnu avoir eu recours à la torture durant le conflit ont relancé le débat en France.

1962 : l'Algérie indépendante
En 1963, Ahmed Ben Bella, issu du FLN, est proclamé président d'une Algérie ravagée par la guerre. De l'autre côté de la Méditerranée, l'intégration en France de milliers de pieds-noirs, symboles de la défaite pour les uns et de l'oppression coloniale pour les autres, crée des troubles.

Ben Bella n'a guère le temps de mener à bien la politique d'inspiration socialiste qu'il s'est fixée : en 1965, l'armée prend le pouvoir pour le donner au colonel Houari Boumediène. Ce dernier privilégie l'industrialisation du pays aux dépens de l'agriculture, ce qui a pour effet de rendre l'Algérie dépendante de l'importation de produits alimentaires. À sa mort, en 1978, il est remplacé par le colonel Chadli. Ce dernier est réélu en 1984 et 1989. Les années 1980 sont marquées par la stagnation.

Les premiers signes d'une opposition au pouvoir apparaissent en 1988, lorsque des milliers d'Algériens descendent dans la rue pour dénoncer les pénuries alimentaires et réclamer la démocratisation du régime. Le gouvernement répond en autorisant le multipartisme. Le Front islamique du salut (FIS), anciennement interdit, peut ainsi faire ouvertement campagne. Dès lors, il n'a de cesse de canaliser le mécontentement.

L'Algérie actuelle
La montée du FIS culmine au premier tour des élections législatives de 1991-1992, où le parti islamique devance de loin le FLN. Le deuxième tour n'aura jamais lieu : Chadli démissionne et il est remplacé par le haut comité d'État, qui dissout le FIS et proclame l'état d'urgence. Trente ans après son indépendance, l'Algérie entre une fois encore dans une crise politique.

Mohammed Boudiaf est proclamé président en 1992. Il est assassiné quelques mois plus tard et est remplacé par Ali Kafi. Le FIS, dans le même temps, n'a pas lâché prise. Sa branche armée, le GIA (Groupement islamique armé) multiplie les attentats qui plongent le pays dans la terreur.

En 1994, le haut comité remplace Ali Kafi par Liamine Zeroual. Ce dernier est confirmé président par le scrutin de 1995, qui se déroule dans un climat de violence. Sa politique est marquée par l'intransigeance vis-à-vis du FIS, tandis que le pays continue à vivre dans un climat de guerre civile. En juin 1998, le chantre de la musique et de la culture berbère, Lounès Matoub est assassiné.

Un nouveau coup de théâtre survient en 1999, lorsque Liamine Zeroual annonce la tenue d'élections présidentielles anticipées et déclare ne pas être candidat à sa succession. Abdelaziz Bouteflika, ancien ministre des Affaires étrangères de Boumediène, seul candidat en lice après le retrait de toutes les autres candidatures, est élu président. Après plusieurs mois d'hésitations, le gouvernement formé par le nouveau chef de l' État ne marque pas de rupture évidente avec le système en place depuis la décolonisation. Depuis cette date, l'Algérie alterne périodes de calme et vagues de violence (en particulier pendant le ramadan de 1999), tant de la part des islamistes que de la répression policière à leur encontre. L'Union européenne a repris des contacts économiques avec le pays. En 2001, la Grande Kabylie s'embrase après la mort d'un lycéen dans une gendarmerie.

Géographie

L'Algérie est le deuxième pays d'Afrique (après le Soudan) en termes de superficie. Outre une large fenêtre maritime - 1 000 km de littoral méditerranéen au nord -, le pays partage des frontières avec la Tunisie, la Libye, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Maroc. Près de 85% de l'immense territoire algérien est constitué par le Sahara, qui présente des paysages désertiques allant des grandes dunes de sable (ergs) aux étendues rocheuses (regs). L'Atlas tellien, parallèle à la côte, précède l'Atlas saharien, une centaine de kilomètres plus au sud. Entre les deux s'étendent les Hauts Plateaux. Au sud des montagnes de l'Atlas, le désert de dunes du Grand Erg occidental s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres jusqu'au montagnes du Hoggar, qui culminent à plus de 3 000 m. Plus de 90% de la population algérienne est concentrée dans une bande côtière de 200 km.



CULTURE & ARTS DE VIVRE

Arts

D'étonnants témoignages d'art rupestre ont été découverts dans la région saharienne du Tassili n'Ajjer, à l'extrémité sud-est du pays. Révélées pour la première fois en 1934, ces oeuvres du néolithique représentant de nombreux animaux témoignent de la richesse passée de l'écosystème saharien. Elles sont classées sur la liste du patrimoine de l'humanité de l'Unesco.

Plus près de nous, les traditions artistiques s'illustrent par un artisanat riche et varié. L'art du tissage, qui témoigne notamment de l'apport berbère dans la culture algérienne, se décline en de multiples variétés. Chaque région se caractérise par une production spécifique, reconnaissable à ses motifs et à ses couleurs. Autre pièce maîtresse de la production artistico-artisanale algérienne, la céramique a bénéficié d'apports romains et andalous. Comme la poterie - dont l'usage est avant tout domestique -, elle s'est également enrichie d'influences turques.

Si l'artisanat est avant tout réservé aux femmes, la musique est une affaire d'hommes. Tandis que les subtiles variations de luth de la musique arabo-andalouse ancrent le répertoire musical algérien dans la tradition, le raï moderne symbolise son renouveau. Apparu dans les années 1970 aux environs d'Oran, il mêle des instruments traditionnels aux synthétiseurs et guitares électriques. Ses grandes figures sont Safi Boutella, Cheb Mami et Cheb Khaled, maintenant mondialement connus. La musique châabi est une version populaire de la musique classique arabo-andalouse. La renommée de la chanson kabyle, enfin, a dépassé les frontières du pays au cours des dernières décennies grâce à des artistes comme Ait Menguelet et Idir.

Le cinéma s'illustre notamment grâce aux oeuvres souvent engagées de quelques réalisateurs kabyles. Citons en premier lieu Azzedine Meddour (La Montagne de Baya, 1997) et Abderrahmane Bouguermouh, auteur de La Colline oubliée (1997), premier film tourné en langue tamazight.

Les principales figures de la littérature algérienne contemporaine sont Rachid Boudjedra (La Répudiation), Rachid Mimouni (Le Fleuve détourné), Mohammed Moulessehoul (A quoi Rêvent les loups, sous le pseudonyme du commissaire Llob , et L'automne des chimères, sous le nom de Yasmina Khadra) et, plus récemment, Salim Bachi (Le Chien d'Ulysse).


Saveurs et recettes

La cuisine algérienne est proche de ses cousines tunisienne et marocaine mais présente quelques différences.

Une entrée chaude très classique est la choukchouka, composée de tomates, de poivrons et d'épices réduits ensemble puis liés à l'aide de quelques oeufs battus, ajoutés en fin de cuisson. Les salades d'aubergines et de citrons confits, ou de poivrons et tomates, comptent aussi parmi les hors-d'oeuvre les plus répandus.

La chorba est une soupe épaisse et veloutée à base de viande de mouton, de légumes, de pois chiches, d'épices et de vermicelle. Elle est traditionnellement servie lors de la rupture du jeune du ramadan, à la tombée du soleil. La hrira (ou harira) est un potage de légumes, d'épices et de coriandre.

On ne présente plus le couscous, plat de légumes, de viandes et de semoule roulée et tamisée à la main. Plat de fête à l'origine, il côtoie de nombreuses variétés de tajines et de ragoûts à la carte des restaurants.

Cornes de gazelles, makroute, amandines et autres pâtisseries à base d'amandes, de dattes et de miel finissent généralement les repas.

La boisson la plus répandue est le thé vert à la menthe. Depuis la colonisation française, les régions d'Alger et d'Oran produisent du vin. Les crus les plus réputés sont le Coteaux de Mascara (rouge et rosé) et le Coteaux de Tlemcem (rouge, rosé et blanc), produits dans la région d'Oran. Des sodas et des eaux minérales sont également disponibles dans le pays.

L'alimentation proposée dans le Sahara est, bien sûr, plus sommaire. Elle se compose de galettes de pain cuites dans le sable (la traditionnelle tagella), de dattes, de thé et des provisions que vous ou l'organisateur de votre circuit aurez emportées pour le bivouac (conserves, pâtes, riz, etc.). De la viande et du couscous sont généralement préparés à proximité des oasis.


Religion

Religion d'État en Algérie, l'islam puise aux mêmes racines que les autres religions monothéistes nées au Proche-Orient : le judaïsme et le christianisme. Le livre saint de l'islam, le Coran, fait ainsi fréquemment référence à des personnages également présents dans la Bible ou la Torah.

L'islam compte 5 principes, ou "piliers" : la profession de foi ("Il n'est d'autre Dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète") ; les 5 prières quotidiennes en direction de La Mecque ; l'aumône aux pauvres ; le jeûne du ramadan et le pèlerinage à La Mecque (hajj).

L'islam connut à ses débuts un schisme majeur qui divisa les croyants en deux courants : les sunnites et les chiites. Cette rupture résulta de la lutte de pouvoir qui opposa Ali, cousin et gendre de Mahomet, à la dynastie montante à Damas, les Omeyyades. Le chef de ces derniers fut reconnu comme légitime successeur de la tradition (sunna). C'est cet islam sunnite (considéré comme orthodoxe) qui est pratiqué en Algérie comme chez ses voisins.

L'islam interdit la consommation de viande de porc et d'alcool. Durant le mois de ramadan, il est interdit aux fidèles de boire, de manger et de fumer (rien ne doit passer entre les lèvres) entre le lever et le coucher du soleil, ainsi que d'avoir des relations sexuelles.


Fêtes et festivals

Les jours suivants sont fériés en Algérie : 1er janvier, 1er mai, 19 juin, 5 juillet (commémoration de l'indépendance), 1er novembre.

S'y ajoutent de nombreuses fêtes musulmanes, dont les plus importantes sont l'Eid-al-Fitr, qui clôt le mois de jeûne du ramadan, et l'Eid al-Adhah, environ deux mois plus tard. En 2003, le ramadan se tiendra approximativement du 27 octobre au 26 novembre.


A lire

L'Algérie (Paul Balta, Éd. Milan, nouvelle édition 2002). Ouvrage synthétique. Une bonne introduction à l'Algérie actuelle.
Le Tassili des Ajjer (Marceau Gast, Théodore Monod, Malika Hachid, Éd. Paris Méditerranée, 1998). Ces auteurs livrent leurs belles images et leurs réflexions personnelles et scientifiques sur la région du Tassili n'Ajjer.
Carnets sahariens, l'appel du Hoggar et autres méharées (Roger Frison-Roche, Éd. Arthaud, nouvelle édition 2001). Une autre grande signature pour ce beau livre sur le sud algérien.
Soldats en Algérie 1954-1962 : l'expérience contrastée des hommes du contingent (Jean-Charles Jauffret, Éd. Autrement, coll. " Mémoire ", 2001). L'un des ouvrages consacrés par l'éditeur Autrement au conflit algérien.
La Répudiation (Rachid Boudjedra, ed. Gallimard coll. Folio, 1981). Un classique de la littérature algérienne en Français.



CLIMAT & ECOLOGIE

Climat

Le nord algérien connaît des étés chauds et relativement humides et des hivers doux. L'été est accablant dans la vaste région saharienne. Les températures y descendent rarement en dessous de 25°C en hiver et atteignent jusqu'à 50°C en été. Les nuits peuvent en revanche y être particulièrement froides, notamment dans le Hoggar. Les précipitations varient entre 1 000 mm par an dans les régions montagneuses du nord du pays et zéro dans le Sahara. Certaines régions sahariennes peuvent voir passer plusieurs années, voire dizaines d'années, sans précipitation.


Faune et flore

La variété des climats - d'humide à saharien - autorise le développement d'une faune et d'une flore diversifiées mais limitées en nombre. Les plaines côtières sont avant tout attribuées aux cultures et au maquis méditerranéen (pins maritimes, chênes-lièges) tandis que des pins d'Alep et de chênes verts poussent dans les régions montagneuses. Le Sahara se caractérise par la quasi absence d'espèces végétales, hormis les palmiers des oasis. L'opposition nord-sud se vérifie aussi dans le domaine de la faune. On trouve le long de la côte des espèces répandues en Europe (lièvres, sangliers), tandis que des mouflons sont présents sur les reliefs. La région saharienne abrite, pour sa part, des spécimens de gazelle de Dorcas et d'Addax, une antilope à la robe presque blanche, ainsi que des fennecs et d'autres mammifères des régions arides. Quelques guépards vivent dans le massif du Hoggar. Les animaux domestiques les plus présents au nord sont les chèvres et les ânes. Au sud, le Sahara est le domaine du dromadaire.



TRANSPORT

Comment s'y rendre?

La SNCM (www.sncm.fr) assure des liaisons maritimes hebdomadaires avec Alger depuis le port de Marseille. Les navires d'Algérie Ferries (www.algerieferries) relient deux fois par semaine Marseille à Oran et aux ports situés à l'est d'Alger : Bejaïa, Skikda, Annaba. La Compagnie Maritime Algérienne assure également des traversées entre Alicante (Espagne) et Oran ou Alger. La traversée Marseille/Alger dure une vingtaine d'heures. Les deux compagnies appliquent le même tarif pour ce service : 162/250 ? aller-simple en fauteuil/cabine.

La timide réouverture de l'Algérie a entraîné la création de nouvelles liaisons aériennes. Outre Air Algérie (www.airalgerie.dz), qui assure des vols entre la France et plusieurs villes du pays, Khalifa Airways (www.khalifaairways-dz.com) propose des liaisons entre plusieurs villes françaises - Marseille en tête - et Alger, Oran ou Constantine. Comptez environ 450 ? l'aller-retour sur Marseille/Alger. Cette compagnie assure également des vols entre Genève et Alger. Antinéa Airlines (www.antineaairlines-dz.com) offre des prestations semblables.

Air Lib (www.air-liberte.fr) assure des vols de Paris vers Alger et Oran plusieurs fois par semaine. Air Littoral (www.airlittoral.fr) propose notamment des liaisons Montpellier/Alger et Montpellier/Casablanca à partir de 240 ? AR et des vols Nice/Annaba et Bejaia.

La majorité des voyageurs relient cependant directement Tamanrasset, Djanet ou Timimoun en empruntant les vols affrétés par les prestataires de circuits dans le Sahara (Point-Afrique, Terres d'Aventure, Atalante, Nouvelles Frontières...). Comptez environ 350 ? aller-retour pour un vol vers Tamanrasset ou Djanet depuis Paris ou Marseille.


Comment circuler?

Les appareils d'Air Algérie relient les principales villes du pays depuis Alger. Le pays est également sillonné par les bus de la compagnie nationale TVE et les taxis collectifs (plus chers que les bus). Le réseau ferré relie Oran, Alger, Constantine, Annaba, Béchar et Touggourt. La circulation par les modes de transport locaux comporte des risques pour les visiteurs étrangers indépendants.



RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

Activités

Le Sahara connaît depuis quelques années un nouvel engouement auprès des marcheurs. Le sud algérien est ainsi à l'avant-garde de la reconquête de l'Algérie par le tourisme.

Les treks du sud algérien ne sont pas réservés aux grands marcheurs. Ils requièrent cependant une bonne condition physique. L'hiver est la meilleure saison, quand la température ne dépasse pas 20 à 25°C dans la journée. Il peut, en revanche, faire particulièrement froid durant la nuit. Munissez-vous de protections contre le soleil et le froid (laine polaire, sac de couchage pour les bivouacs).

Des chaussures de marche adaptées sont également indispensables. Dans la rocaille, préférez des chaussures de randonnée légères, munies d'une bonne semelle. Les chaussures montantes en toile sont les plus adaptées à la randonnée dans le sable. Surtout, prenez des chaussures dans lesquelles vous êtes à l'aise et que vous avez déjà portées. Le sable, qui parvient tôt ou tard à entrer dans les chaussures, rend particulièrement douloureuse la moindre irritation, à plus forte raison sur des pieds gonflés par la chaleur due aux effets combinés de la marche et du soleil.

La randonnée, cela dit, n'est pas l'unique moyen de découvrir le Sahara. Les prestataires spécialisés proposent en effet des circuits à dos de chameau (méharée) ou en véhicule 4x4, voire des formules combinant randonnée, méharée et 4x4.

Aucun visiteur ne se risque sans guide dans l'immensité saharienne, à plus forte raison en Algérie. Vous devrez au minimum vous assurer les services d'un accompagnateur touareg. La majorité des visiteurs ont recours à des agences spécialisées installées en France, qui assurent le transport et les prestations sur place.


Coût de la vie

La majorité des visiteurs se rendent dans le sud algérien dans le cadre d'un séjour organisé. A titre indicatif, les tarifs des trekkings d'une semaine dans le sud algérien commencent à environ 750 euros, vol aller-retour compris. Ces tarifs concernent un hébergement en auberge rustique ou en bivouac.

Les hôtels recommandés pour les visiteurs à Alger sont des établissements sécurisés de style continental. Leurs tarifs dépassent allégrement 100 euros par nuit.

Les banques assurent des services de change. Les distributeurs automatiques sont encore extrêmement rares et réservés aux grandes villes. Les devises étrangères doivent être déclarées à l'entrée du pays.


Quand partir?

Les circuits dans le Sahara sont possibles en hiver, lorsque la chaleur est supportable. La saison s'étend entre fin octobre et début mai, cependant il peut faire très chaud dès le mois d'avril. Le climat de la côte algérienne est agréable en toute saison.


Ambassade étrangère en France

50, rue de Lisbonne - 75008 PARIS - tél +01.53.93.20.20 ; fax +01.42.25.10.25

Ambassade française à l'étranger

25 chemin Gaddouche - Hydra 1600 Alger Tél : [213] 21 69 24 88 Fax : [213] 21 69 13 69



A VOIR

Alger, Tlemcen, Ghardaïa, El-Oued, Batna...

Depuis une décennie, l'actualité a tenu les visiteurs à l'écart de ces villes jadis touristiques. Alger est célèbre pour sa médina ; Tlemcen pour ses mosquées. Les tapis ont fait la réputation de Ghardaïa et l'architecture d'El-Oued lui a valu d'être surnommée "la ville des milliers de dômes". Batna, au coeur des Aurès, est bâtie à proximité des ruines romaines de Timgad. Djemila, près de Sétif, donne accès au site antique de Cuicul. Béni-Abbès et El-Goléa sont des oasis situées en bordure du grand Erg occidental, de part et d'autre de Timimoun. Ces villes et localités restent déconseillées aux visiteurs à l'heure où nous écrivons ces lignes.


Le Sahara aux environs de Djanet : le Tassili n'Ajjer et la Tadrart

Entre oueds et canyons, cordons de dunes et acacias à l'ombre rare, la belle palmeraie de Djanet est la localité la plus proche du plateau du Tassili n'Ajjer. Cet exceptionnel sanctuaire archéologique surgissant des sables doit à ses représentations rupestres. Découvertes en 1934, les peintures du Tassili n'Ajjer représentent des animaux et des hommes et sont, pour certaines, vieilles de 4 000 ans. Le voyage vaut autant pour ces émouvants témoignages d'un temps ou le Sahara était plus verdoyant que maintenant que pour les exceptionnels paysages de gorges, de canyons et de dunes du Tassili n'Ajjer.

Au sud du plateau, la région de la Tadrart voit sa popularité croître depuis que les organisateurs de circuits ont découvert ses dunes aux tons rouges et orangés. L'oasis d'Essendilène, au nord de Djanet, figure également parmi les étapes à ne pas rater de cette région sud-est du Sahara algérien.


Le Sahara aux environs de Tamanrasset : Hoggar et Tassili du Hoggar

La région de Tamanrasset ("Tam" pour les initiés) révèle toute la diversité des paysages sahariens du sud de l'Algérie. L'incontournable massif de l'Atakor constitue le coeur du Hoggar. Célèbre pour ses paysages de roche et de rocaille, le Hoggar est hérissé de plusieurs sommets dépassant 2 500 m. L'ermitage où séjourna le père Charles de Foucauld, toujours habité, est niché sur l'un d'eux : l'Assekrem (2 728 m). Coulées basaltiques et pics aux tons ocre dressés vers le ciel ponctuent le paysage de cette région aux paysages lunaires, dont le sable est cependant le grand absent. Les mythiques dunes sahariennes s'étendent dans le Tassili du Hoggar, plus au sud, où les vagues de sable s'élancent à l'assaut des tassili, plateaux gréseux aux formes surprenantes.

Avec ses habitations cubiques et ses rues en sable, la paisible Tamanrasset est le point de rencontre de nombreux immigrés du nord de l'Algérie, du Mali et du Niger et des populations touarègues. La ville est l'occasion de faire connaissance avec les "hommes bleus", dont beaucoup sont aujourd'hui sédentarisés. Les villages des environs de la ville méritent le détour, tout comme les dunes qui s'étendent au nord de Tamanrasset, en direction d'In Salah.


Timimoun et le Grand Erg occidental

L'oasis de Timimoun est le principal point de départ des circuits vers l'immense étendue de dunes du Grand Erg occidental. Bâtie à la convergence de deux oueds, la ville étonne par sa vaste palmeraie et l'omniprésente couleur ocre rouge de ses habitations de style soudanais, construites en toub, une argile rouge. Elle s'ouvre sur le large panorama d'anciens lacs de sel, qui précèdent la mer de sable de l'erg. Celui-ci s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres et est ponctué de nombreuses oasis dissimulées au creux des sables.

Nombreux sont ceux qui considèrent Timimoun, parfois appelée "la reine du désert" comme la plus belle oasis du sud algérien.