Portrait :Chantal Kuhn, étudiante allemande
et membre du Club International des jeunes à Paris

Chantal Kuhn 25 ans Etudiante en médecine moléculaire Hôpital Necker

Quelles sont les raisons qui t’ont motivé à venir à Paris ?

Je suis venu terminer mes études. Je suis en première année de thèse de médecine moléculaire à l’hôpital Necker. Le thème d’étude est le diabète. Mais il me reste au moins trois années avant de finir ce cursus. Donc je suis sur Paris pendant encore trois ans !! (rires).

Comment se sont passés les premiers temps ?
Ca a été un peu difficile. Il n’est pas évident de s’intégrer dans une grande ville comme Paris. Les Parisiens ont leur cercle d’amis et ne cherchent pas forcément à faire connaissance avec des étrangers. Je trouve que les gens sont un peu fermés à Paris (rires). Par ailleurs, j’ai appris à me méfier un peu des gens. Parce que dans cette ville, il y a beaucoup de gens qui parlent pour draguer (rires). En Allemagne, ça ne se passe pas comme ça.

Ca t’a choqué ?

Oui. Parce que j’aime danser, sortir, rencontrer des gens, mais je ne cherche pas à aller plus loin comme certains le voudraient. J’ai fait l’erreur, au début, de donner mon numéro de téléphone à tous ceux qui me le demandaient. J’ai rapidement eu des problèmes avec ça (rires). J’ai compris qu’il fallait apprendre à dire « Non ».

Y a-t-il des choses qui t’ont surprises à Paris ?

Je trouve que l’on passe beaucoup de temps dans le métro. Dans un sens, c’est pratique pour lire. Mais les gens ne font pas attention aux autres. Ils se bousculent, ils ne sont pas souriants. Ils ont tous l’air d’avoir des soucis, d’être pressés, alors que moi je pense qu’il faut apprécier la vie ! (rires) J’ai également trouvé étrange que le métro s’arrête le soir a une heure précise. Dans une ville comme Paris, j’aurai pensé qu’il y avait des métros toute la nuit.

Quelles sont tes activités extra-professionnelles ?
Je fais de la danse depuis quatre ans. Je sais danser la salsa et la samba. J’aime dessiner, peindre, voyager, lire. Je pratique le Volley-ball et la Capoeira. J’aime également me retrouver avec mes amis pour sortir.

Qu’est ce qui te plaît à Paris ?
C’est une ville ou il y a beaucoup de possibilités. En matière de culture et de sorties il y a tout ce qu’il faut. Au niveau de la recherche en tant que métier, je dispose de beaucoup de choix à Paris. C’est une ville ou il y a beaucoup de gens, mais beaucoup trop de circulation et des distances trop longues en métro. J’apprécie particulièrement les bords de Seine. C'est calme et c'est bien pour les pique-niques. Si je veux plutôt "sentir" de la vie, j’irai sur les Champs-Elysées, la Place des Vosges ou le Canal Saint-Martin. Il y a toujours quelque chose de nouveau à découvrir.

 

Comment as-tu constitué ton cercle d’amis ?
La plupart d’entre eux, 80%, viennent du Club International des Jeunes à Paris (CIJP). J’ai participé à un premier voyage dont j’avais entendu parler par le biais d’une amie, et j’y ai rencontré beaucoup de personnes qui font maintenant partie de mes amis(ies) proches. Je suis d’abord allé au Mont St Michel, puis aux châteaux de la Loire, aux côtes normandes, à Caen et sur les plages du débarquement.

Que recherchais-tu en participant aux activités du Club ?
Je voulais découvrir d’autres régions de France. De plus, ça m’a beaucoup apporté en matière de culture. Par exemple, dans le cadre de l’excursion sur le thème « Au temps des impressionnistes », j’ai visité la maison du peintre Claude Monnet (à Auvers-sur-Oise), et celle de Vincent Van Gogh.

Et en matière de rencontres ?
Je me suis fait pas mal d’amis(ies). Des gens de différentes nationalités, avec des histoires et des religions différentes. C’est toujours intéressant de rencontrer des personnes qui ont d’autres coutumes, d’autres modes de vie. L’un d’entre eux, que j’ai rencontré au Club, est devenu mon ami. Il m’a invité à aller en Algérie pour le voir. Ce mélange de cultures permet aussi d’avoir plein d’idées pour faire des sorties. Faire découvrir des anniversaires typiques, des pique-nique, des plats du pays de chacun… Et il est vrai que c’est plus motivant d’aller aux voyages quand on sait qu’on va faire connaissance avec des étrangers et qu’on pourra discuter entre nous.

Comment as-tu vécu les excursions ?
Très bien. Les gens sont ouverts et l’ambiance est chaleureuse. On trouve toujours des personnes qui sont sur la même longueur d’ondes que nous et ça finit à chaque fois par former des petits groupes qui se consolident avec le temps. Ce ne sont pas seulement des excursions ou l’on voit et apprend des choses, ce sont de vraies rencontres ou l’on se fait des amis de la vie quotidienne. En plus, l’équipe « dirigeante » n’est absolument pas autoritaire. Il n’y a pas le sentiment de hiérarchie. Par exemple, je garde le contact avec le président du Club qui est Alaa. Les membres du Club ne se prennent pas au sérieux, et c’est ça que j’apprécie.

 
Propos recueillis par François Deschamps
   

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