Céline 31 ans, francaise et membre du Club International

Céline a 31 ans. Difficile de le croire quand on la rencontre. Jolie jeune fille d’origine guadeloupéenne, c’est tout sourire qu’elle se présente et qu’elle répond à mes questions

De Paris à Hull…

Céline est née à Paris et a vécu dans le quartier de Stalingrad. Elle obtient une maîtrise de droit social à l’université d’Assas. Céline continue son parcours scolaire par un DESS à l’université de Sceau puis trouve un poste au service accident du travail d’Air France où elle s’occupe des contentieux.

Pourtant, alors que son avenir semblait tout tracé, Céline n’est pas satisfaite, elle décide de partir au Canada pour continuer ses études. La voilà à Hull, prêt d’Ottawa du côté Québécois. Elle y suit des cours de ressources humaines. « Une des plus belles années de ma vie. C’est un endroit fascinant, cette ville partagée entre le français et l’anglais. A l’université il y avait des gens de partout, un vrai melting pot ». De retour à Paris, elle finit son mémoire, puis vogue de ci de là durant une petite année pour trouver un job. « Je voulais à tout prix travailler dans le cinéma. J’ai eu du mal, mais j’ai fini par trouver. Ce que je fais me passionne, c’est une petite structure, aussi je ne suis pas cantonnée à une seule activité. En plus d’être passionnant, c’est très formateur ».

… jusqu’au Club International

 Lorsqu’elle est revenue du Canada, Céline craignait de perdre l’anglais qu’elle y avait acquis. Elle prend contact avec une australienne pour faire des échanges linguistiques franco/anglais. Et cette demoiselle était une membre du Club International des Jeunes à Paris. Rapidement Céline se rend sur place au 201/203 de la rue Vaugirard. Elle participe aux ateliers linguistiques franco/anglais et franco/espagnol, à la visite du Petit Palais et part avec le club visiter le Mont Saint Michel, les châteaux de la Loire, ainsi que les régions de Champagne et bien sûr, elle fait la fête aux soirées Santika et Erasmus. « J’ai trouvé plus que je ne l’espérais. Je pensais avoir trouvé un bon moyen de garder mon niveau d’anglais, mais j’ai rencontré des gens qui sont devenus mes amis et cela m’a permis de revisiter mon pays. Les gens au club sont ouverts. Ils y viennent pour rencontrer d’autres gens, d’autres cultures. Et avec le club, il arrive des choses inattendues. L’on peut même s’y faire interviewer ! » (rires). Céline garde contact avec plusieurs membres du club, devenus ses amis, des étrangers comme des français, étudiants comme salariés, « ça vient, ça part, lorsque certains retournent dans leur pays d’origine, bien qu’il reste un noyau dur à Paris. Et puis ça me fait des pieds à terre à l’étranger ».

Céline participe aussi à l’atelier de théâtre franco-anglais. « C’était très sympa, mais nous n’étions pas assez nombreux à pouvoir venir régulièrement. Même pour moi, les horaires ont commencé à être difficile à tenir lorsque j’ai commencé à travailler. L’on m’a même proposé d’animer l’activité, mais ça ne correspondait malheureusement pas du tout à mes disponibilités ». C’est dans un petit club de Comedia dell’arte que Céline continue la pratique théâtrale. Elle me fait même promettre de ne rien révéler de son départ pour le festival d’Avignon où elle va donner des spectacles de rue avec sa troupe. « Tu leur diras que j’y vais comme spectatrice, ce qui est vrai avant tout ! ».

Paris, Paris, Paris…

Céline adore Paris, mais elle ne croit pas qu’elle y fera sa vie. « J’ai trop apprécié mon année au Canada pour ne pas avoir envie de repartir. Je veux découvrir d’autres choses, d’autres états d’esprit et manières de vivre, fonctionner dans des systèmes que je ne connais pas ».

Aux nouveaux arrivants, Céline leur dit : « Si vous vous inscrivez au club vous êtes sur la bonne voie. Que ce soit pour les langues ou pour rencontrer quelqu’un, c’est l’endroit à connaître. Et même s’il s’agit de trouver un appartement ou une collocation, c’est génial pour se constituer un réseau. Le club m’a apporté beaucoup, je ne le regrette pas une seconde ».