et membre du Club International des Jeunes à Paris
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William Castillo, 32 ans, étudiant en sociologie et en politique comparative à l'université de Paris 10. |
"Retrouver sa culture et en découvrir d'autres"
Du haut de ses 32 ans (qu'il vient tout juste d'avoir), William Castillo a déjà un long parcours derrière lui. Né au Sud du Mexique, dans la province de Tabasco d'où vient notamment le cacao, il vit depuis 14 ans à Mexico. Arrivé mi-septembre 2005 à Paris, il s'est lancé dans un Master 2 de sociologie-politique comparative à Paris 10, diplôme qui apparaît être la suite logique de ses quatre années d'études dans les relations internationales au Mexique. Il a également travaillé pour le gouvernement de son pays natal, et ne compte pas s'arrêter là... El futuro Presidente?
Rencontre avec un membre du Club International tourné vers l'avenir.
Que penses-tu de la vie en France?
C'est un pays énigmatique, intéressant. J'adore le Français, le cliché mondial est vrai: c'est une langue très romantique! La France a les mêmes racines que l'Espagne. C'est un pays développé qui a cependant beaucoup de problèmes. Par exemple, je pense que le CPE est une régression, et c'est pour cela qu'il y a des manifestations.
Sinon, j'adore la culture et les musées. Je fais encore des études, et l'éducation est peut-être un peu répétitive mais c'est une autre vision. L'Histoire est différente et c'est intéressant de pouvoir comparer l'évolution de mon pays et de la France. Ici, contrairement au Mexique, les niveaux de vie sont plus ou moins équivalents.
Qu'est-ce qui a pu te surprendre ou te choquer quand tu es arrivé à Paris?
Au Mexique, j'avais étudié le Français pendant cinq ans, et la première chose qui m'a choqué a été une annonce de la RATP concernant la vigilance dans les gares: je n'ai rien compris! Je me suis dis "Oh mon Dieu!". Ici, comme à Mexico, la population est stressée, mais les gens deviennent plus vite agressifs. Ils vont même jusqu'à frapper les autres dans le métro avec une certaine hypocrisie: ils poussent mais s'excusent tout de suite après. D'autre part, j'ai l'impression que la génération des 35/40 ans a parfois quelques difficultés à accepter les immigrés, il peut y avoir une peur ou un rapport de concurrence. Je n'en suis pas victime, j'ai beaucoup de bons amis français, mais j'ai pu observer cela dans le métro.
Et que penses-tu de Paris en dehors de tout cela?
C'est une ville qui me plaît énormément pour la liberté sociale. Par exemple, on peut voir des couples homosexuels dans la rue, ce qui est impensable au Mexique. J'observe beaucoup les gens, et j'ai remarqué que les Français sont plus sereins que les Mexicains. Cela se voit dans le métro: lorsque les gens sont perdus dans leurs pensées, ils regardent souvent vers le haut, la tête en l'air, alors qu'au Mexique, les gens ont tout le temps la tête baissé et sont préoccupés par des problèmes "immédiats".
J'aime beaucoup la mentalité des citoyens, et les nombreuses activités culturelles. Je pense que les gens sont plus cultivés ici qu'ailleurs. Tous les gens lisent dans le métro. Il est possible d'avoir des discussions plus élevées culturellement avec les Français. Et si j'avais de l'argent, je m'achèterais un appartement à Paris!
En dehors de tes études, comment passes-tu ton temps libre?
Je fais partie de la troupe de danse folklorique mexicaine de la Maison du Mexique (à la Cité Universitaire Internationale). C'est un vrai hobby, nous faisons une représentation presque chaque mois. D'ailleurs, le Club International a vendu les billets pour le dernier spectacle et des membres sont venus nous voir. La Cité Universitaire est un endroit où l'on peut rencontrer des gens du monde entier. Sinon, une bonne partie de mon temps libre est consacrée aux activités du Club!
Comment as-tu découvert le Club International? Qu'en penses-tu?
Une amie de la Maison du Mexique m'a invité au Club, je ne connaissais rien. J'ai donc décidé de faire une excursion à Giverny. Ensuite, je suis fréquemment allé sur le site Internet. C'est une très bonne idée pour trouver des amis, connaître Paris ou d'autres endroits de France, dans une ambiance d'amitié et de convivialité. Je fais le plus d'activités possibles. Les visites de quartiers sont merveilleuses, les guides expliquent tout. C'est un bon exercice pour un étranger. Grâce à ces visites, je connais mieux Paris que certains de mes amis qui y ont pourtant vécu quelques années. J'ai suivi l'exemple de l'amie qui m'a fait découvrir le Club en amenant moi-même d'autres amis pour qu'ils s'inscrivent.
Un dernier conseil pour un étudiant étranger qui mettrait prochainement les pieds à Paris?
Le seul conseil: devenir membre du Club International! C'est un bon moyen de retrouver sa culture tout en en connaissant d'autres. Sinon, il faut essayer de se tenir au courant des activités culturelles de la ville en allant, par exemple, sur le site Internet de la Mairie de Paris. Bon courage!
Propos recueillis par Christian Pambrun