Débat franco-américain à l'Université de Columbia à Paris 
(english)
C'est à Reid Hall, le centre parisien qui accueille les étudiants de la Columbia University In The City Of New York qu'avait lieu le débat. Lorsque les membres du Club International arrivent dans la Grande Salle vers 19h, les étudiants américains sont déjà prêts et attendent le début de l'évènement. Marie-Madeleine, bénévole au Club International, semble motivée et pressée de commencer. Son rôle de médiatrice de débat y est sans doute pour quelque chose... Elle passe dans chaque groupe et annonce leur composition, table par table. Un peu partout dans la salle, les présentations s'engagent et se font dans les deux langues, la règle voulant que les Français s'expriment en Anglais, et les Américains en Français. Les groupes doivent argumenter sur des problèmes précis, comme par exemple "pour ou contre" l'éducation profesionalisante, l'ouverture vers le monde extra-universitaire, la méritocratie ou encore la discrimination positive.
| Une bonne humeur ambiante |
| Le sérieux règne |
La préparation de l'argumentation
Dès que les sujets sont répartis entre chaque table, les participants commencent à chercher les meilleures idées possibles. A la première table, Julien (le bénévole qui anime l'atelier de théâtre franco-anglais chaque jeudi) tente avec ses partenaires de trouver des arguments pour la méritocratie et contre la convivialité professeur-élève. A la même table que lui se trouve Lisa, membre du Club depuis peu de temps et qui semble motivée mais intimidée par le cadre de Reid Hall. Ils s'écoutent tous mutuellement et prennent des notes : le sérieux est au rendez-vous ce soir. Au même instant, Marie-Madeleine et Eve, la responsable de la vie étudiante pour l'université de Columbia, distribuent des magazines, des revues de presse et des articles destinés à alimenter la réflexion des participants au débat. A une autre table, Fabrice, un membre du Club International, donne son avis sur ce que pourrait être l'éducation citoyenne : il propose une idée de cours sur la République pour former de bons citoyens. Parfois les débats s'instaurent au sein même des groupes.
Que le débat commence!
Tous les groupes sont soudain interrompus par Marie-Madeleine qui explique le principe du débat avant que celui-ci ne commence finalement. Olivier, le seul homme du groupe de Sonya, Emily, Sabine et Magdalena, se propose de débattre en premier. Il arrive à s'exprimer clairement grâce à un très bon Anglais qui semble même étonner Eve. Quand il revient à sa table, Olivier semble très confiant : « Ca va. Je sens qu'on a remporté la victoire… » . Les thèmes s'enchaînent et vient alors le tour de Lisa de parler. Elle s'exprime en Français, ce que Marie-Madeleine lui fait immédiatement corriger. Après sa prestation, elle semble désemparée : « J'ai un peu bafouillé… J'étais stressée… Je n'ai pas dû être géniale.» . Les systèmes universitaires français et américains sont tour à tour valorisés ou comparés, et tous les étudiants défendent les thèmes qu'on leur a imposés avec beaucoup de conviction. Chacun reprend les propos de l'autre et tente d'y répondre devant un public plus qu'attentif.
| En plein débat... |
Une bonne soirée
Lorsque le débat s'achève, tout le monde échange ses impressions. Katy, une étudiante américaine, est assez timide : « Je n'aime pas tellement faire des débats. C'est difficile d'être sous les projecteurs. Mais ce qui est intéressant, c'est qu'avec tous les arguments exprimés, il est possible de trouver un équilibre pour chaque idée. » A la même table qu'elle, Chris, Américain également, semble content : « C'était très intéressant. Au fur et à mesure que l'on débat, et en fonction des positions adverses, de nouvelles idées apparaissent » . La Grande Salle se vide lentement, et Fabrice, un membre du Club International, est ravi : « C'était un concept très sympa, c'est la première fois que je vois ça. Le niveau de l'argumentation était élevé, surtout du côté des étudiants américains : ils ont une très bonne connaissance des deux mondes universitaires. »