Portrait :Eugénie Banga, animatrice au Club International des Jeunes à Paris

Eugénie Banga, 27 ans, bénévole au Club-International.

Tous les jeudis soirs dans les locaux de l'Université de Columbia, Eugénie anime (avec Julien) l'atelier de théâtre. Bénévole au Club International depuis le printemps dernier, Eugénie ne consacre pas tout son temps au théâtre, elle a plusieurs passions et projets de vie. Des petits boulots à la création d' un DVD, de la thérapie capillaire à un concert de chorale, Eugénie ne fait pas dans l'ordinaire. Itinéraire d'une jeune femme pleine d'énergie et aux mille projets.

Eugénie a connu le Club International par un ami colombien. Elle a tout d'abord participé à un atelier de langue franco-espagnol. Dans le même temps, Alaa Homsi, responsable de l'association était à la recherche de bénévoles pour élargir son équipe. Dès son arrivée, Eugénie a eu la volonté de créer. Ce sera l'atelier de théâtre. «  Je n'avais jamais fait de théâtre auparavant mais j'avais suivi une formation de développement personnel  ».

Déterminée et entreprenante

A l'écouter, on a du mal à croire qu'elle ait eu besoin de ce type de formation tant elle paraît épanouïe et entreprenante. Eugénie n'hésite pas à provoquer le destin. Alors qu'elle travaillait dans une PME (Petite et Moyenne Entreprise), elle a eu vent de ce stage (développement personnel) et l'a tout simplement proposé à sa direction pour le financer aux salariés. «  J'ai sauté sur l'occasion , se souvient-elle ». C'est un peu l'état d'esprit qui l'habite: réduire un maximum la marge de hasard pour conduire à bien ses projets. Pendant trois mois, Eugénie et ses collègues vont donc suivre la dite formation. Accompagnée d' une quarantaine de cadres et de dirigeants d'entreprises, elle va jouer le jeu pendant les trois mois prévus. Cette expérience unique va l'inspirer et la décider à créer l'atelier de théâtre du Club International pour en faire profiter le plus grand nombre.

Du Congo à l'Angleterre...

Eugénie est née il y 27 ans au Congo, à Pointe Noire. Encore enfant, elle rejoint la banlieue parisienne, elle apprend la langue de Molière et grandit. Elle travaille dans la restauration à Paris et traverse la Manche pour apprendre la langue de Shakespeare.

 

 

Les expériences sont diverses: fille au pair, petits boulots. Les rencontres sont également au rendez-vous: avec sa famille d'accueil en Angleterre qui ne lui laissera pas un souvenir immortel et avec une population cosmopolite, avec laquelle elle se sent bien plus à l'aise.

Toujours un projet en tête

Le retour de la capitale londonienne laisse place à la réalité française qui rime avec chômage. Mais Eugénie n'est pas du style à laisser la providence prendre le dessus. Elle s'inscrit en formation (BTS de gestion en alternance). Elle trouve un petit logement à Clichy et poursuit sa route. L'alternance (mi-temps en cours et mi-temps en entreprise) lui assure de longues journées mais la demoiselle est pressée de réussir, concentrée sur ses objectifs et rapide dans ses choix.

Eugénie est en quête de liberté, celle de réaliser ses projets. En septembre dernier, elle a commencé une formation de coiffure. Eugénie enfin posée? Non, elle voit plus loin que la coiffure stricto sensu et se projette: «  Je veux devenir thérapeute capillaire!  ». Soigner par les cheveux, c'est son nouvel objectif. «  J'aime la coiffure et j'aime être en contact, écouter les gens.  » L'idée est d'allier coiffure et psychologie. Les étapes sont nombreuses. L'idée de créer un DVD sur le sujet est même en cours.

...de Montréal à Los Angeles en passant par la République Dominicaine.

Les projets foisonnent et pullulent dans l'esprit d'Eugénie. Le Club International lui a donné la possibilité de monter son « projet » de créer un atelier de théâtre linguistique. Une partie de l'atelier se déroule effectivement en anglais. L'idée de partage est essentielle puisque chaque participant arrive avec sa culture, son bagage théâtral. Eugénie est tournée vers les autres et vers l'étranger. Elle essaye d'ailleurs de garder son rythme d'un grand voyage par an. Elle s'est ainsi retrouvé deux semaines seule en touriste à Montréal, a visité Los Angeles et la République Dominicaine.

Une expérience en chasse une autre

La Guadeloupe et l'Egypte sont au programme mais ne s'écrivent pour l'instant qu'en pointillés sur son carnet de route qui l'emmène explorer divers champs: le théâtre, la musique. «  J'ai commencé des cours de solfège, je voulais apprendre à jouer du piano  ». A cela s'ajoute une inscription (en attente) en cours d'espagnol et deux expériences en chorale qui l'ont déjà menées en province faire de petits concerts. Rien que ça.

 

 

 


Guillaume THECHI

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