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Visite du quartier de Montmartre
Par Alice Mariette

Pour la première visite de quartier de l’année 2011, le Club a choisi un lieu mythique et incontournable de Paris : Montmartre. C’est un lieu à part, où les styles se mélangent et qui a conservé une allure de petit village… Du haut de sa colline, le quartier offre une vue splendide de tout Paris et plonge dans le charme et la magie propre aux quartiers bohèmes de la capitale.

Nous avons rendez-vous à 14h30, ce samedi, place des Abbesses. La station de métro est l’une des plus « profondes » de Paris… Alors de nombreux membres arrivent essoufflés d’avoir monté autant de marches ! Le groupe se retrouve dans la bonne humeur, autour de nous un orchestre joue des airs de musique française et il y a une douce odeur de barbe à papa. On se croirait dans le célèbre film Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain !
Au départ, le groupe se sépare en deux, pour plus d’intimité avec les guides. Les premiers partent avec Kevin, et les seconds avec Roxanne.

 


La première chose que nous apprenons est qu’auparavant, Montmartre ne faisait pas partie de la capitale. En effet, jusqu’en 1860, date de son annexion à Paris, cette colline se trouvait à l’extérieur de la ville et elle constituait un village indépendant avec sa propre mairie. Aujourd’hui encore, le quartier a su préserver son identité culturelle et son allure de petit village, ce qui fait tout le charme de cet endroit.

 


Le mur des "Je t'aime" dans le square Jehan Rictus, prés de la place des Abbesses.

 

Le mur des « Je t’aime », qui présente 311 écritures différentes pour déclarer son amour, en 280 langues. Cette fresque est née d'une initiative de Frédéric Baron, qui depuis 1992 a récolté dans les rues de Paris la phrase "Je t'aime" calligraphiée dans plus de 1000 langues et dialectes. Le résultat est aujourd’hui visible à Montmartre : une fresque de 40 m2, composée de 511 carreaux en lave émaillée. Ainsi, chaque membre du Club tente de retrouver où est inscrit le « Je t’aime » de sa langue ! « Moi, même s’il y en a beaucoup, je l’ai trouvé tout de suite en Espagnol ! », plaisante Marcia, étudiante venue du Mexique.

 

 

Nous voici devant le Moulin de la Galette. Au début du XIX ème siècle, une trentaine de moulins étaient actifs à Montmartre. Cependant, les moulins fermèrent progressivement, à cause de l’industrialisation. Les temps changent, le moulin de la Galette se transforme en cabaret. Il sera très fréquenté par les peintres, comme Toulouse-Lautrec, Picasso, Van Gogh et surtout Renoir. Par la suite, le moulin de la Galette est devenu un studio TV et actuellement c’est un restaurant.

Nous continuons à arpenter les rues de Montmartre dans la bonne humeur. C’est vrai que nous nous sentons presque dans une autre ville, et à une autre époque ! Particulièrement quand nous passons par la Villa Léandre, cette petite impasse crée en 1926 en style victorien. « C’est vraiment à part, j’ai l’impression d’être un peu en Angleterre, c’est comme si ce n’était pas vraiment Paris ! » dit Cindy, étudiante américaine. Puis, elle rajoute : « J’adorerais habiter ici… ».
Nous passons devant la statue du Passe-Muraille, le buste de Dalida, le restaurant du Lapin Agile et la Maison Rose. Mais aussi devant les dernières vignes encore présentes sur la butte, le Clos de Montmartre, souvenir des anciens vignobles.

Nous passons ensuite devant le Bateau Lavoir, bâtiment dont les locaux sont aménagés à la fin du XIX ème siècle en ateliers d’artistes. Les conditions de vie étaient très dures : les locaux étaient très petits, un seul robinet, une grande promiscuité. De nombreux artistes s’installent ici, comme MGauguin, Modigliani et Picasso et ils y reçoivent leurs amis. Cette ambiance conviviale favorise l’échange et la naissance de nouveaux mouvements artistiques. « Ca avait l’air tellement petit ! Mais on sent que l’ambiance était vraiment intimiste, ça fait très 'artistique' comme endroit » s’étonne Elisabeth, étudiante anglaise.


Explication devant le Bateau Lavoir

Nous arrivons devant l’un des lieux les plus touristiques de Montmartre et de Paris : la Place du Tertre. Il s’agit de la plus ancienne place du village. Aujourd’hui la place est partagée en une centaine d’emplacements occupés par des portraitistes, des caricaturistes, des paysagistes. Ils sont autorisés par la mairie de Paris et ils doivent exposer des œuvres originales. « On m’a proposé pleins de fois de me dessiner ! » s’amuse Pierre, jeune français.

 

A peine essoufflé, car nous avons monté cette butte en douceur, nous arrivons au pied du Sacré-Cœur. Nous apprenons que l’église fut construite suite à la défaite de la France face à l'Allemagne lors de la guerre de 1870. De style romano-byzantin, le monument fut consacré en 1919 et c'est à cette occasion qu'il reçut le titre de "basilique", devenant ainsi un lieu de pèlerinage.
Parmi les éléments les plus remarquables du décor intérieur, la Basilique abrite notamment une cloche baptisée la "Savoyarde", c’est la plus grosse cloche de France ! Les mosaïques qui recouvrent le plafond de l'abside et les orgues sont vraiment imposantes et impressionnantes.

En sortant sur le parvis de la basilique, nous profitons d’une vue imprenable sur Paris.« C’est magnifique ici ! On voit tous les toits de Paris ! » s’exclame Cécile, étudiante française.


Le groupe aux pieds du Sacré-Coeur

 

« Cette visite est superbe. Ca m’a permis de découvrir des endroits de Paris que je ne connaissais même pas alors que j’habite ici. En plus, l’avantage c’est d’être avec un guide donc comme ça nous avons vraiment de bonnes explications. » Mahdi, jeune tunisien.

« J’ai adoré cette visite ! Le guide était super, et il nous a emmené dans tous les endroits intéressants… sinon seule je n’aurais jamais su où aller ! » Simona, étudiante italienne.

« Moi je crois que mon endroit préféré reste le Sacré Cœur mais j’ai adoré découvrir toutes les petites rues et écouter toutes les histoires de ces lieux ! » Lisa, étudiante russe.

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