L'atelier d'échanges linguistiques franco-anglais.
Par Guillaume THECHI

Chaque mardi, le Club International organise l'atelier d'échanges linguistiques franco-anglais. Pendant deux heures, une dizaine de personnes, étudiants, jeunes professionnels, francophones, anglophones et autres conversent sur des sujets divers. L'occasion d'entretenir son niveau de langue dans une ambiance conviviale.
Francophones, anglophones
et internationaux se retrouvent
à la même table.

Le nombre des participants est variable. En général, ils sont une petite quinzaine à rejoindre les locaux du Club International pour participer à l’atelier. Les premiers mots échangés sont en français. Certains viennent régulièrement : « Je viens tous les mardis, confie Duyhai, 24 ans, salarié. J’apprécie de pouvoir parler avec de vrais anglophones, ajoute-t-il, cela me permet d’entretenir mon niveau. » D’autres sont là pour la première fois, ce qui assure un certain turn-over. L’objectif de la soirée est le même pour tous: progresser en français ou s'améliorer en anglais selon le principe simple de l'échange. « J’ai besoin de pratiquer l’anglais à l’oral, notamment pour mon boulot, reconnaît Arnaud, 25 ans, informaticien. »


L'atelier se met en place tout seul et naturellement

Il est 20h, chacun prend place autour de la table ronde comme une famille se retrouverait autour du dîner pour se raconter sa journée. Le hasard assure une double mixité, homme/ femme et franco/anglophone. Un petit verre à la main (jus sans alcool évidemment!), les langues se délient. La première heure se déroule généralement en français. Des petits groupes informels se créent pour une première phase de découverte respective.

Pas de consignes ou d’exercices imposés

C'est le moment de réaliser qu'autour de la table c'est une partie du monde qui a pris place: l'Australie, la Syrie, l'Angleterre, les Etats-Unis, l'Allemagne, etc. Il n'y a pas de consigne, d'exercice imposé juste une envie partagée d'échanger. Des présentations personnelles, les sujets de conversation s'étirent à des thèmes larges et transversaux. De son parcours personnel, un petit groupe se lance sur le thème des systèmes éducatifs. Les sujets s'affolent et la question de la peine de mort s’invite autour de la table. Aucun sujet n'est proscrit, et un débat sur les transports en commun émerge pour un retour à des sujets plus terre à terre. Entre temps, plusieurs anecdotes et expériences de vie se sont glissées dans les conversations. La compréhension fonctionne bien. Les expériences se mêlent à des avis personnels. Mazhar, originaire de Turquie donne son avis sur les systèmes éducatifs anglais et français. Il sait de quoi il parle pour y avoir vécu et prend pour témoin Helen étudiante de Leeds à Paris depuis quelques semaines.

21 heures, les conversations se poursuivent mais en anglais

On s'écoute, on parle, on cherche parfois ses mots et le gong virtuel de l'horloge retentit. Il est environ 21 heures. Sans interruption, les conversations se poursuivent dans la langue de Shakespeare. Les attitudes et les rapports s'inversent. Certains, peu à l'aise en français, retrouvent toute leur verve verbale et d'autres, des francophones, sont d'un coup beaucoup moins en vue.

Des sujets divers et variés

La vie à Paris, le dernier film vu au cinéma, le cancer, la sécurité routière, une chose est sûre, dans les deux langues, les sujets et l'échange culturel se déclinent à l'infini. « Au départ, je suis venue pour accompagner mon amie Ele, raconte Louisa, 21 ans, anglaise, je pensais que ce serait un peu superficiel de s’asseoir sur une chaise et de dire allez parlez ! poursuit-elle, mais ça marche très bien, on se retrouve en petit comité et du coup, même les timides parlent. » Il est un petit peu plus de 22 heures et on n’a décidément pas vu le temps passer.

De petits groupes de conversations se forment.


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