Visite de la Maison de Victor Hugo et du quartier du Marais.
Par Guillaume THECHI
Chaque semaine, le Club International organise la visite d'un quartier et d’un monument parisien (Montmarte, le Marais, le Quartier Latin, les Invalides,...). Le parcours préparé par nos bénévoles, étudiants en Histoire de l’art ou en tourisme, permet de découvrir autrement la capitale parisienne. Ces visites sont aussi une bonne occasion d’échanges et de partages culturels.

Visite guidée

L’ histoire du Marais est riche, le quartier est au centre de Paris et héberge quelques uns des plus beaux monuments historiques de Paris. C’est là également que Victor Hugo, l’illustre auteur français (1802-1885), a passé plusieurs années de sa vie. Le parcours de la visite nous fait découvrir les hôtels particuliers et les imposantes églises qui jalonnent le quartier.

A chaque début de visite, les participants se présentent un-à-un. Une fois cette « tradition » respectée, Sylvie (étudiante en archéologie et bénévole au Club International) annonce le parcours de la visite : la maison de Victor Hugo, la place des Vosges, l’hôtel de Sully, l’église Saint-Paul-Saint-Louis, l’Hôtel de Hénault de Cantorbe, l’Hôtel de Sens, l’église Saint-Gervais-Saint-Protais. Pour commencer, quartier libre dans les appartements de l’auteur des Misérables.

Le groupe se trouve sur la Place des Vosges.

La maison de Victor Hugo.

L’auteur de Notre-Dame de Paris, de Ruy Blas, des Misérables a eu besoin d’espace pour faire vivre sa créativité. L’appartement qu’il loue dans cet hôtel particulier de Rohan-Guéménée, est d’une superficie de 280 m². Il s’y installe à l’âge de trente ans avec sa femme Adélaïde et leurs quatre enfants. Le logement fait office de musée désormais, et nous découvrons l’univers dans lequel a évolué la famille Hugo. L’aménagement de la maison n’est pas d’origine, il a été repensé en 1983. Les visiteurs du jour ne découvrent pas totalement le personnage Hugo. « Je savais que c'était un homme politique qui a connu l'exil, confie Laura, étudiante en pharmacie et originaire d’Espagne. Il était également un écrivain très important et très connu ». La notoriété de l’homme public est indéniable. Sa vie privée est moins connue du grand public.   «  Je connaissais ses principaux ouvrages mais très peu sa vie privée , reconnaît William, étudiant mexicain en Master 2 en Sociologie politique comparative à Nanterre. Je voulais en savoir plus sur son histoire et sa famille. »

Le quartier du Marais

La visite se poursuit sur la place des Vosges, établie en 1605 et qui faillit disparaître au profit d’un parking en 1970. Le projet a finalement été abandonné. Marché aux chevaux, puis place de fêtes et de cérémonies, la place des Vosges deviendra plus tard un haut lieu de la noblesse parisienne. Fréquentée par des courtisans, des seigneurs, des bourgeois, des financiers, des jésuites, des artistes et de brillants lettrés, la place n’a pas changé depuis sa création au début du XVIIème siècle. Autour d’elle, se dressent des pavillons dont les façades sont uniformes. Les deux pavillons du roi et de la reine sont plus hauts que les trente quatre autres. Au centre de la place, se tenait la statue de Louis XIII. Elle fut construite par Richelieu en 1639 et détruite lors de la Révolution en 1789. La place porte le nom des Vosges car c’est le premier département français à avoir payé des impôts. Aujourd’hui, la place et ses pavillons accueillent des personnalités, des galeries, des commerces de luxe et des restaurants.

Le groupe composé d’étudiants de l’école de langue CFILC et de membres Club International écoute attentivement Sylvie . La compréhension est parfois approximative. Certains sont en France depuis seulement quelques jours et ne connaissent pas encore bien la langue. Au fil du parcours, les langues se délient et les discussions débordent le sujet de la sortie.

L'Eglise Saint-Gervais-Saint-Protais.

La rue Saint-Antoine , l’une des plus anciennes voies de Paris, entraîne les jeunes vers l’hôtel de Sully. Elle date de l’époque Gallo-romaine et relie l’Hôtel de Ville à la Bastille. Cinq ans ont été nécessaires pour la construction de l’hôtel de Sully. Quatre ans après sa construction, en 1634, le duc de Sully le rachète pour en faire un centre de vie mondaine et intellectuelle du Marais. Depuis 1965, la Caisse Nationale des Monuments Historiques s’y est installée. Au fond du jardin, on découvre une des dernières orangeries de Paris avec un petit passage vers la place des Vosges.

Sylvie poursuit ses explications et fait découvrir à ses troupes l’église Saint-Paul- Saint-Louis. Construite entre 1627 et 1641, par les jésuites, elle a pour objectif d’impressionner ses fidèles. Une fois à l’intérieur, l’obscurité inattendue surprend mais n’empêche pas de découvrir la coupole de 55 mètres.

Le quartier n’est pas inconnu du groupe qui majoritairement est déjà venu. "J'étais déjà allée sur la place de la Bastille et à l'église Saint Gervais-Saint-Protais, la dernière église de la visite", explique Laura. Son amie Carmen, reconnaît néanmoins qu’elle ne connaissait pas le quartier en détail avant la visite.

La rue François Miron où vécut Mozart en 1763, nous mène à l’hôtel Hénault de Cantorbe qui abrite la maison européenne de la photographie. La visite du lieu n’est pas prévue et l’équipe se retrouve devant l’Hôtel de Sens, sorte de forteresse construite de 1475 à 1519. Mélange entre les style gothique et renaissance, il a abrité une fabrique de confitures entre autres avant d’accueillir la bibliothèque Forney dédiée aux arts et techniques.

Malgré la baisse du thermomètre, en cette fin d’après-midi, la visite se poursuit vers le quartier Saint-Gervais aux rues étroites. La dernière étape mène à l’église Saint-Gervais-Saint-Protais, la plus ancienne paroisse de la rive droite (VI ème siècle). Elle doit son nom aux deux jumeaux romains Gervais et Protais, martyrisés sous l’empereur Néron. L’originalité de l’édifice réside dans la façade au style néo-classique (une reprise d’éléments de l’Antiquité) adaptée à une architecture gothique.

L’après-midi s’achève et William conclut : "Je sais désormais que le Marais est un quartier chic et qu’il y a beaucoup de places à visiter, avant d’émettre un seul regret, j’aurais bien aimé visiter les discothèques et autres lieux en vogue du quartier". Et concernant Sylvie, la guide du Club International, l’avis semble unanime, et William a le mot de la fin : "Elle a été parfaite, elle explique très bien. Je suis sûr qu’elle avait bien préparé ses commentaires".

 

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