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Le Club International des Jeunes de Paris, un peu d’interculturel dans la capitale
Article parue dans Contrepoint, journal étudiant
Edition du 25 mai 2008, par Jean Comte
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Le Club International des Jeunes de Paris, un peu d’interculturel dans la capitale
Le Club International des Jeunes de Paris est une association étudiante qui « propose des activités culturelles et conviviales pour favoriser les échanges culturels et les liens d’amitiés entre les étudiants français et étrangers. ». Existant depuis 2002, elle permet à chacun de découvrir la capitale de l’hexagone tout en s’ouvrant aux autres nationalités.
A Paris, si la mairie permet aux étudiants étrangers de se loger et d’étudier en toute sérénité, elle ne cherche peut-être pas suffisamment à leur faire découvrir la culture française. Et quant aux étudiants français, ils ne profitent sans doute pas suffisamment de la possibilité d’enrichissement offerte par la présence d’étrangers dans leur ville… C’est en partant de ces considérations que Alain Homsi a crée, en 2002, le Club International des Jeunes à Paris.
Objectif : échange interculturel et découverte de Paris
Alain est franco-syrien. Il arrive à Paris en 1995 pour y suivre des études de cinéma. « Ça a commencé de manière très informelle avec un petit groupe d’amis. », nous dit-il. « On décidait chaque week-end de ce qu’on allait faire : expo, musée, promenade, concert, pique-nique… Et puis on a décidé de créer officiellement l’association. »
Paris, pourtant, fourmille déjà d’associations en tous genres, on peut donc se demander quelle est l’originalité du CIJP. Selon son fondateur : « Sur Paris il y a plusieurs associations qui s’adressent en fait à des communautés d’étudiants de tel ou tel pays. [...] Nous on s’adresse plutôt à des jeunes ou des étudiants qui viennent de partout : on a environ 85 nationalités. » En effet, le CIJP est caractérisé par un grand esprit d’ouverture : des étrangers de toutes origines, des Français… On n’y trouve pas seulement des étudiants, mais aussi des jeunes actifs, attirés par la possibilité de faire des rencontres intéressantes.
L’objectif premier reste les échanges culturels : « On n’a pas forcément un savoir-faire très pertinent sur des questions juridiques. Quand on a ce type de questions, on les envoie vers les autres associations. » Enfin, en ce qui concerne les jobs et les stages, le site possède un espace « petites annonces ».
Des bonnes sorties en perspective
Aujourd’hui, l’association compte environ 850 adhérents. Des partenariats ont été mis en place, avec des programmes d’échanges universitaires, la cité internationale et plusieurs écoles ou universités. Le CIJP est aussi affilié au réseau Animafac. Quant aux activités organisées, elles sont très diverses : visites de quartier, soirées à thème, ateliers de pratique des langues, sorties cinéma, excursions…
Le site web est plutôt bien référencé, il permet à un néophyte de comprendre rapidement le fonctionnement du club.
L’adhésion, du premier septembre au 31 juillet, coûte 15€, prix abordable pour un étudiant. Certaines activités sont payantes, à moins de 10€, sauf cas exceptionnel.
Les témoignages des divers membres se révèlent très encourageants. Marina, croate, déclare du club qu’il est « très sympa et intéressant parce qu’il donne une opportunité de connaître des gens différents et de parler français. » Selon Daniel, « au-delà des visites des excursions que l’on peut faire, c’est surtout les rencontres que l’on peut faire avec des gens qui viennent du monde entier qui sont biens. C’est vraiment enrichissant. »
Damien est maintenant bénévole dans le club. Venu au début pour améliorer son anglais, il est resté « pour l’ambiance, pour le fait de visiter Paris qui pour moi est une des plus belles villes au monde, pour les rencontres de tous les pays que j’ai pu faire. [...] On s’amuse, on fait la fête, on se cultive, on découvre Paris, on découvre des endroits auxquels on aurait jamais été. » Quant à Junichiro, il est japonais. Il parle beaucoup de la chance qu’il a de pouvoir faire des visites avec le club, comme visiter l’Assemblée Nationale. Il voit aussi dans l’association une possibilité de faire découvrir son pays natal aux autres adhérents : « Le Japon, ce n’est pas que les samouraïs et les sushis, c’est beaucoup plus que ça ! »
Cherche soutien !
Nathalie est tout aussi élogieuse que ses amis à propos de l’association. Néanmoins, elle se permet une petite critique : « Ce serait intéressant de diversifier quelques sorties! » Il est vrai que certaines reviennent plusieurs années de suite, avec le risque d’ennuyer peut-être quelques adhérents un peu anciens. Mais cela aussi nécessiterait un budget plus important, et le club ne peut se permettre de demander à ses membres des participations hors de prix. Ne faudrait-il alors pas développer des partenariats avec des entreprises ?
De plus, le club souffre d’un problème de communication. En effet, peu à Paris ont connaissance de son existence, et beaucoup de ses participants y sont venus en cherchant un club de langue ou de sport. « On déploie beaucoup d’efforts auprès des universités et écoles. Certains suivent bien, d’autres moins. », reconnaît Alaa.
Certaines fac diffusent régulièrement le programmes des activités, mais seulement auprès des étudiants Erasmus, alors que le but de l’association est bien de s’adresser autant aux Français qu’aux étrangers. « Souvent malheureusement on a très peu de français », déplore le président en parlant de certaines visites.
Mais le but du Club International des Jeunes de Paris n’a jamais été de devenir les leaders de la découverte culturelle sur la capitale. L’idée du fondateur était de pouvoir faire en sorte que ceux qui le désirent puissent –comme le dit la devise de l’association- « sortir de leur coquille ».